Maquette : Revell Référence :04691
Modèle : F-16 mlu
Échelle : 1:72
Peinture : Gunze
Accessoires : Siège Quickboost – Décalcomanies Syhart – GBU-12 Hasegawa – Pod Sniper Kinetic- Renforts structure DACO – GBU-38 DrPepperResins – Tuyère Aires
Auteur : Jean François D.

Description du kit :

Comme pour le montage du F-16AM de la KLu, le kit Revell s’est avéré être un bon choix car il permet de réaliser un F-16AM aux formes assez justes et à la gravure plus que correcte (surtout à ce prix).

J’ai voulu représenter un F-16 basé à Kandahar (Afghanistan) durant l’opération Guardian Falcon. Ces appareils sont utilisés intensivement et la poussière, omniprésente donne une patine toute particulière aux avions. L’effet de patine sera ici prépondérant.

Montage :

Ce montage a très basiquement débuté par un assemblage du cockpit, suivi d’une mise en peinture ad-hoc. Ici la couleur noire est requise car les F-16 mlu sont compatibles avec le port des lunettes de vision nocturne. Le dispositif de vision tête haute est agrémenté d’une vitre en carte plastique transparente (plus fine) en lieu et place de la pièce jaunâtre transparente fournie par Revell. Le siège, Quickboost, est alors peint dans la foulée et ajusté à la place disponible dans le cockpit. Un brossage à sec en alu et/ou blanc donne alors le relief nécessaire à l’ensemble.

Le fuselage est alors assemblé et la pièce en résine, destinées à recevoir la tuyère venant s’emboiter dessus, est alors posée. On constate qu’un léger ajustement est nécessaire pour que tout paraisse correct. Aires a vraiment bien travaillé et une bonne peinture de la tuyère en résine, doublée d’une patine au pastels Tamiya, va permettre de transcender cette partie.

Je n’oublie pas de lester le nez avant de le coller, sous peine de voir la maquette le nez en l’air en permanence. Quelques plombs de pêche suffisent. Le nez du F-16 Revell ne comporte pas les sondes latérales. Aussi, comme l’appareil est représenté au sol, je peux me permettre de confectionner les caches de protection de ces sondes, à base de chutes de résine.

L’entrée d’air a toujours posé problème sur les maquettes de F-16 à cette échelle, et, bien entendu, celui-ci n’échappe pas à la règle. Un copieux travail de ponçage dans cette zone difficile est alors entammé. Je décide néanmoins de changer mon fusil d’épaule et pour pallier aux faiblesses de cette zone, un cache d’entrée d’air est confectionné en carte plastique.

Les puits de train, ainsi que les jambes de train sont agrémentés de leur câblage et autres tuyaux, réalisés sur base de photos (livre édité par Daco) et avec des chutes de câbles électiques multibrins de sections différentes. Les puits ainsi que les jantes des roues reçoivent un jus sombre, à l’huile.

Une fois cette étape finie, l’appareil est déjà en croix et les déperditeurs sur les ailes, moulés, sont éliminés d’un coup de scalpel. Ces derniers seront refaits à l’aide de fibres synthétiques d’un diamètre adéquat. La dérive reçoit le même traitement.

La lampe au sommet de la dérive doit être modifiée, pour correspondre au modèle employé sur les F-16 belges actuels. Cette lampe est maintenant de couleur bleu-vert et de forme différente.

Nous pouvons maintenant procéder à la mise en peinture de l’appareil. Les teintes Gunze conviennent à merveille. L’adjonction de blanc ou de noir à la peinture permet de nuancer et de déjà obtenir un effet de patine appréciable. Par endroit du Maskol est appliqué pour préserver la teinte de base, pour donner l’illusion de retouches. Cette peinture est assez longue à réaliser si son veut bien maitriser l’effet.

Après la peinture, vient l’étape du vernis. Un vernis brillant offrira une surface adéquate à la pose des décals, qui proviennent tous de la planche Syhart dédiée aux F-16 de Florennes. Les décals sont fins, bien imprimés. Certains gagneraient à être moins foncés, surtout sur les pylônes des missiles. Les décals sont emprisonnées dans une seconde couche de vernis brillant. Un jus est passé dans la gravure. Ici, il est nécessaire de bien observer les parties nécessitant un traitement de faveur avec ce jus, pour obtenir de effets d’usure / emploi. Une fois le jus passé, un vernis mat est appliqué sur la maquette.

La patine sera appliquée en plusieurs étapes, pour un effet pas trop répétitif, avec des pigments de chez MIG Productions ainsi que des pastels gris (Talens). Des traces de kérosène sont appliquées aux alentour de la trappe de ravitaillement en vol. Les pigments sont scellés avec le pigment fixer de chez MIG. Un réempoussièrage peut être envisagé si l’effet ne satisfait pas encore.

Les charges (bidons, GBU-38, GBU-12 et missiles AIM-9) sont préparées dans la foulée. Un pod Sniper (origine Kinetic) vient se fixer sur un pylône fourni par DrPepperResins. Ce pod offre l’avantage d’être doté d’une pièce transparente à l’instar de celui d’Hasegawa. Pour les missiles Sidewinders, les décalcomanies de Syhart ne sont pas toujours faciles à poser et l’emploi d’assouplissant est vraiment nécessaire pour certaines.

Les charges sont fixées, ainsi que toutes les petites pièces à rapporter en dernier. Les antennes et autres déperditeurs sont collés à la cyano gel. Il est temps de fixer les ‘Remove before flight‘ sur la maquette et de poser la verrière, en position ouverte.

Conclusion : Ce montage était un challenge car il fallait s’approcher au plus près des documents existants afin de restituer un appareil en opération, prêt à partir et très patiné.