En général, nous débutons tous par la peinture de nos modèles au pinceau. Avec cette technique, certains parviennent à une maitrise telle que les camouflages produits sont épatants. Néanmoins, certains effets ne peuvent être obtenus avec le pinceau, et c’est là que l’aérographe va prendre le relais.

Nous ne traitons ici que du cas de la peinture acrylique. Vous pourrez facilement transposer cela à la peinture enamel.

Pour peindre à l’aérographe, il faut un équipement minimal et certains bonnes conditions pour un résultat optimal.

Au rayon des outils et produits on citera :

  • Un aérographe + la buse adéquate
  • Un compresseur (ou à défaut une bombe d’air comprimé)
  • De la peinture (acrylique ou enamel)
  • Du diluant
  • De quoi doser la peinture et le diluant (pipette ou Tamiya Paint stirrer)
  • Une maquette à peindre (et oui, somme toute c’est un peu le but)
  • Un masque et éventuellement des gants (à usage unique par exemple)

Pour l’espace de travail, choisissez un endroit bien aéré et éclairé, et un plan de travail apte à recevoir d’éventuelles projections de peinture (on évitera alors le salon, la salle à manger et cie…). Une vieille toile cirée fera l’affaire pour protéger le plan de travail.

Sous le modèle, on placera – au choix – un plateau rotatif ou un fond en carton. Cela permettra de tourner la maquette sans devoir la manipuler directement.

Autant le savoir, la peinture vaporisée va créer une sorte de « brouillard »
de particules fines qui vont se déposer un peu partout aux alentours. Il est donc préférable de prendre ses disposition à cet effet.

Pour commencer

Idéalement, vous devriez apprêter votre maquette en ayant éliminé les éventuelles traces de doigts de la surface. C’est à ce stade qu’il faut masquer toutes les zones qui ne doivent pas recevoir de peinture. Utilisez pour cela du masque liquide ou de la bande cache, ou enfin des masques vendus par certains fabricants ou fournis dans la boite (ce qui est encore l’exception…).

Une fois cela fait, passez une couche d’apprêt en bombe (ou à l’aérographe) si vous le jugez nécessaire. Ne travaillez pas en couches trop épaisses. S’il subsiste quelques zones moins couvertes, ce n’est pas grave.

A ce stade, et pour un bon fini, un lissage avec un linge rêche ou
un papier abrasif à granulométrie super fine sera passé très légèrement pour enlever l’éventuel côté granuleux.

Préparation de la peinture

Une fois l’apprêt bien sec, comptez toujours une petite marge de sécurité dans le temps, nous allons pouvoir peindre notre modèle.

Hormis le cas de certaines couleurs spécifiques (ModelMaster Metalizer, …) toutes les peintures sont à diluer. Dans le cas de l’acrylique, les agents diluants seront par exemple : le diluant de la marque des peintures, l’alcool éthylique, le méthanol (ou alcool méthylique, très dangereux en cas d’ingestion !). Cette liste n’est pas exhaustive mais ce sont les plus employés.

Agitez bien la peinture ou remuez la longtemps avant de l’employer. Elle doit être parfaitement fluide et sans grumeaux !

La dilution sera au minimum de 50/50. Moitié peinture, moitié
diluant. Vous pouvez verser l’un ou l’autre en premier, cela n’a pas grand importance. Si vous travaillez directement dans le godet de l’aérographe, préférez peut-être le diluant avant mais ce n’est pas une obligation. Certains préfèreront faire leur mélange à part, c’est aussi faisable.

La consistance du mélange doit être comparable à du lait. C’est assez difficile de juger au début mais avec l’habitude cela devient plus facile. Mélangez correctement à l’aide du Tamiya Paint Stirrer ou tout autre outil similaire.

Pour des couches très fines de peinture, nous allongeons cette dernière avec le diluant pour atteindre 30% de peinture pour 70% de diluant. Cela donne une meilleure maîtrise du dosage sur le modèle.

Pulvérisation

Il est maintenant temps de passer à la pulvérisation de la peinture. N’oubliez pas de protéger vos voies respiratoires et d’aérer le local pendant et après vaporisation.

Faites de préférence un essai sur une vieille maquette ou toute autre surface du même plastique que celui employé pour les maquettes. Sur un papier absorbant ou du carton, il est assez difficile de juger de la cohérence de la peinture diffusée.

A ce stade, si vous jugez la peinture trop épaisse, vous pouvez rectifier en ajoutant du diluant.

Il est de toute façon préférable de pulvériser une peinture un peu trop diluer que l’inverse. En effet, il est conseillé de travailler en plusieurs fines couches qu’une seule épaisse. Ceci est surtout valable pour les peintures peu couvrantes comme le blanc par exemple.

L’avantage de la peinture acrylique (qui peut aussi se transformer en inconvénient) est qu’elle sèche assez rapidement. Quelques dizaines de minutes au maximum dans des conditions normales. Évitez les pièces trop chaudes en été ou trop froides en hiver.

Comme dit ci-dessus, plusieurs fines couches sont préférables, c’est d’ailleurs primordial si vous avez effectué un pré-ombrage.

Nettoyer

Soucieux de bien entretenir notre matériel nous allons, une fois la peinture diffusée, nettoyer l’aérographe. A ce stade, inutile de tout démonter pour le nettoyage si vous compter utiliser une autre teinte quelques minutes après la première. Une simple vaporisation d’un godet de méthanol (attention avec ce produit, dangereux en cas d’ingestion) devrait nettoyer suffisamment la buse.

En fin de séance de peinture, nous démontons l’aérographe pour le nettoyer. Assurez vous d’avoir bien lu le manuel d’utilisation de votre aérographe ou demandez conseil à votre détaillant à ce sujet.